Mika Etchebéhère raconte sa guerre d'Espagne avec un ton très militant, mais aussi d'un point de vue très personnel qui touche par sa sincérité. Son parcours est très impressionnant : elle est amenée à prendre la direction de son groupe de miliciens très vite alors qu'elle n'a d'expérience ni du combat, ni du commandement. Mais elle rapporte ses doutes, ses peurs sans détour. Drôle de chef qui se soucie d'apporter le café à ses hommes et de leur santé. Le récit est assez réaliste : les combats dont on ne comprend pas le sens succèdent à des périodes d'attente où il ne semble vraiment rien se passer. La fin abrupte est curieuse. D'après la préface de Claude Meunier, ça correspond au début des procès qui liquideront le POUM.

Après la guerre d'Espagne, Mika est revenue en France et s'est réfugiée en France durant la deuxième guerre mondiale. Elle a travaillé aux Nations Unies et pour Air France. Elle est morte au début des années 1990 (article Edouard Waintrop, Libération 14/01/1999). ( )