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Pour l'éveil by Pierre Feuga
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Pour l'éveil (edition 2005)

by Pierre Feuga (Author)

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314,093,212NoneNone
Member:Joop-le-philosophe
Title:Pour l'éveil
Authors:Pierre Feuga (Author)
Info:Almora (2005), Broché, 183 pages
Collections:Chasse aux livres, FEUGA, Pierre, Reviews, Read but unowned
Rating:
Tags:None

Work Information

Pour l'éveil by Pierre Feuga

Recently added byAPADA, Joop-le-philosophe

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> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Feuga-Pour-leveil/970593
> Voir un extrait : https://books.google.fr/books?id=rVibDgAAQBAJ&hl=fr&printsec=frontcover&...

> POUR L'ÉVEIL, de Pierre Feuga. — Il est des choses dont on ne peut parler directement ou abruptement. C'est donc indirectement que Pierre (pas la peine de vous le présenter, encore que vous découvrirez bien des facettes du personnage à travers ces courts textes) aborde l'éveil, par humour, poésie et observation. L'originalité de ces textes (entre autre) est d'appartenir à deux périodes, une unité dans le temps, puisque les premiers ont été déjà publiés en 1989, alors que les 14 derniers textes sont nouveaux. Editions Almora, 184 pages, 15 €. (MATHIEU)
Infos Yoga, (53), Été 2005

> POUR L'ÉVEIL, de Pierre Feuga. — Sur les 64 chapitres présentés ici, les 49 premiers sont une réédition revue par l’auteur ; chacun aborde une question ou un étonnement adressé au chercheur d’Éveil. Les propositions, ou les remarques poétiques, "morales" ou métaphysiques n’y sont pas toujours conventionnelles. Pierre Feuga rédige comme il témoigne, à travers son cheminement, à travers les épreuves transformées des émotions, de la désespérance, de l’échec ou de la mort. La vérité qui illumine au coeur de la vie vécue peut faire découvrir la « joie de l’insécurité », car « l’Éveil n’est pas un refuge » et le paradis « que tu cherches est en bas. encore en bas, beaucoup plus bas. » L’Idée de l’Éveil qui passe ici entre les lignes s’exprime toujours de manière inattendue et paradoxale ; c’est en tout cas ce que l’auteur nous livre avec cet essai. Ed. Almora, 2005 - 180 p.
3e millénaire, (76), Été 2005

> Comment décrire un livre dont le sujet est, par définition, indéfinissable, indescriptible et insaisissable ?
Pierre Feuga, enseignant de yoga, auteur de plusieurs essais sur le tantrisme et le vedânta, tente de poser les bases théoriques de l’éveil spirituel. Il parvient, témoignages, paraboles et poésie à l’appui, à en faire goûter et comprendre quelques facettes.
Une leçon d’ascèse et de détachement souvent surprenante.
Psychologies

> POUR L'ÉVEIL, de Pierre Feuga. — NON, le livre de Pierre Feuga n’est pas “un livre de plus” sur l’Éveil. Celui-là vous piège autant qu’il vous étreint. Il vous charcutera là où vous vous sentez vulnérable, certes, mais plantera dans votre coeur le germe d’une joie sans pareille. Pierre Feuga nous offre un livre d’une rare fraîcheur, d’une belle spontanéité. Il y fait preuve d’une saine humilité. Pas un de ces livres qui vous propulsent là-haut sur un petit nuage et vous obligent à regarder le monde avec condescendance… non, d’emblée, on se sent impliqué. Car son langage est le nôtre, celui de nos paradoxes, de nos évidences, où voisinent poésie, tendresse et humour : le sel de la vie en somme ! Pas question au cours de cette lecture d’être sujet à l’endormissement : nous serons sans cesse renvoyés à nos habitudes, à nos interrogations, à nos peurs, à nos confusions. Même nos précieuses ascèses quotidiennes, prétendues outils de rédemption, se verront fustigées ! Mais quel bonheur, car ce n’est qu’alors que le monde pourra être “éprouvé” avec cet autre regard, celui que donne justement l’Eveil, Et rien ne sera plus comme avant : “l’Eveil est cette lumière qui perdure indifférente aux ombres, aux songes, aux brumes qui tenteraient de la voiler ». Il est à la fois le goût du nouveau et celui d’une mémoire oubliée. Comment, à l’image des oies sauvages à l’automne, “migrer vers la clarté parfaite”? C’est ce que ce petit livre tonique, aussi drôle que subversif, nous invite à faire. Ceux qui sont partis un jour sur les chemins du monde y retrouveront le parfum de la liberté qu’ils ont goûtée, l’authenticité des rencontres et d’une vie réduite à l’essentiel. A travers souvenirs, témoignages, amitiés, ce livre est une invitation à l’Eveil à travers la vie, dans ce qu’elle a d’exigeant et aussi de déconcertant.
Nul doute qu’après l’avoir lu, vous laisserez tomber tous les livres pour regarder passer les oies sauvages ou écouter le chant subtil de la pluie. Ed. du Cerf
Nouvelles Clés, (9), Janv./Févr. 1990, (p. 71)

> EVEIL NOIR. — Kasar Devi Temple, à quelques kilo-mètres à pied d'Almora. Ici, dit-on, aimait à méditer Vivekananda.
Calme, beauté, solitude. En montant l'escalier vers les petits sanctuaires, on sonne à toute volée les cloches. Là-haut Durga, Shiva, Ganesh. Deux femmes et un homme montent après nous faire leurs dévotions. Ils apportent de la nourriture et des fleurs en offrande.
Elles sont pieds nus, avec des anneaux aux orteils, des bracelets aux chevilles, si belles dans leurs saris. En sortant du temple, l'une d'elles vient sans un mot nous appliquer un tikka rouge sur le front, pose sur nos têtes des pétales de rose et nous offre le prasad - des bananes, des sucreries, des fleurs, des herbes. Je plonge dans ses yeux puis je suis obligé de fermer les miens, j'ai une sorte de vertige devant cette beauté si pure, cette douceur trop puissante.
Elles disparaissent.
Brusquement surgit un sadhu en guenilles noires, grand, barbu, hirsute, broussailleux, sale, les ongles longs comme des griffes. Il touche avec un bâton et parfois cogne avec violence toutes les statues divines, spécialement le taureau de Shiva, Nandi le Joyeux. Devant nous deux il s'arrête, parle avec véhémence une langue dont je ne reconnais pas le moindre mot. Il me fixe avec des yeux terribles. Je crois ma dernière minute arrivée et je pense, si j'ai le temps de penser : Bon, c'était donc ça… Mais, aussi abruptement, il se tait, saisit un pétale de fleur sur le sol, le partage en deux et nous donne à chacun une moitié. Puis il éclate de rire et s'en va vite, dans un tourbillon noir, en faisant siffler son bâton.
—Pierre FEUGA,
Pour l'Eveil - Ed. Almora
In: Infos Yoga, (50), Déc. 2004/Janv. 2005, (p. 3)

> LE DÉVOILEMENT DE LA DÉESSE. — Le chemin monte, monte à travers la forêt jusqu’au pic que nous voulons atteindre, à 2610 mètres. Des singes à cheveux blancs et petit masque noir nous observent dans les arbres. En bondissant ils font bouger les branches comme s’il y avait du grand vent. On a l’impression d’avoir de la houle au-dessus de la tête, la mer, et encore au-dessus le ciel étonnamment bleu. Puissant et calme, un oiseau lance de temps à autre un appel solitaire et déchirant… Les singes ont disparu.
Soudain nous entrons dans les nuages, nous entrons dans un rêve, mais un rêve où l’on sait que l’on rêve. L’humidité est comme suspendue dans l’air, la lumière devient si étrange, jamais nous n’avons vu ce genre de lumière. Parfois on entend un minuscule ruisseau couler ou goutter dans la mousse, sinon tout est silence, le ruisseau fait partie du silence. Nous contemplons la forêt, figés, tournés vers la pente de la montagne.
D'un coup le soleil donne son coup d’épée à travers les arbres. De minuscules gouttes de pluie, comme un collier de perles folles, tournoient, dansent dans son faisceau. A travers le prisme irisé le rayon va droit sur nous, perce nos deux coeurs de sa lumière. Le temps s’arrête.
Un immense rapace - aigle ou vautour - s’envole silencieusement juste à côté de nous.
La piste se divise en deux. Laquelle prendre ? Vers le haut ou vers le bas ? Il faut décider car il se fait tard. Une flèche rouge à moitié effacée montre la direction ascendante, nous la suivons. La montée est de plus en plus rude et aussi nous sommes fatigués, inquiets à l’idée de devoir redescendre dans la nuit, on nous a parlé de fauves, de serpents… Enfin nous arrivons au sommet, totalement désert, entouré de brume. Là, un bizarre restaurant désaffecté ou fermé en cette fin de mousson, et un petit sanctuaire de Shiva, avec le lingam. Je m’éloigne pour le regarder.
A ce moment les nuages s’écartent, le soleil resplendit. Tu m’appelles d’un cri et j’accours vite, te croyant en danger. Et je vois, nous voyons enfin la Montagne blanche, la Déesse Montagne, Nanda Devi, si blanche, droit devant. Claire, absolue. Elle nous donne sa vision : voici comment Je Suis, toi qui as tant voulu Me connaître… Cela dure, je ne sais pas, impossible à dire, je suis ébloui et terrifié et nos coeurs éclatent. De vraies larmes. Puis, comme un rideau de théâtre qui se tire, les nuages reviennent et revoilent la Déesse. Elle redevient invisible mais c’est dans mon coeur comme un éclair de certitude : maintenant je sais, et qu’importe la mort, qu’Elle est toujours là.
—Pierre FEUGA,
Pour l'Eveil - Ed. Almora
In: Infos Yoga, (52), Avril/Mai 2005, (p. 3)

> Pierre Feuga est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la spiritualité. Parmi ses deniers livres : Cent douze méditations tantriques : le Vijnana-Bhairava, trad. et corn. (Accarias-L’Originel, 1996) ; Tantrisme : doctrine pratique, art, rituel (Dangles, 2000) ;
Le Yoga (Que sais-je ? n°643, 2003) ; Comme un cercle de feu, Mandukya-upanishad et Karika de Gaudapada, trad. et com. (Accarias-L’Originel, 2004) ; Pour l’Eveil (Almora, 2005).
Site: www.pierrefeuga.free.fr/
  Joop-le-philosophe | Mar 22, 2019 |
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