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"Aragon s'est beaucoup racont©♭, en prose et en vers; il n'a cess©♭ d'appliquer avec virtuosit©♭ le principe du "mentir-vrai" © sa vie riche d©♭j© de tant d'©♭nigmes et de paradoxes: enfant ill©♭gitime © qui le secret de ses origines fut longtemps cach©♭; antimilitariste d©♭cor©♭ de la Grande Guerre puis m©♭daill©♭ de la R©♭sistance; dandy dada© ste devenu militant disciplin©♭ du parti de Staline et de Thorez; po©·te surr©♭aliste converti au r©♭alisme socialiste; homme © femmes et quelles femmes ! m©♭tamorphos©♭ en chantre de l'amour conjugal, avant de d©♭couvrir sur le tard le go© t des gar©ʹons... Tous ces personnages diff©♭rents n'en font qu'un seul dont l'itin©♭raire litt©♭raire, intellectuel et politique transcrit le g©♭nie et le chaos du si©·cle. Philippe Forest recompose © nouveaux frais le roman somptueux de cette longue existence, avec ses chapitres glorieux et ses pages lugubres. Il r©♭v©·le le jeu de miroirs par lequel se r©♭fl©♭chissent l'oeuvre et la vie d'un ©♭crivain surdou©♭ © qui aucune des formes de la litt©♭rature n'©♭tait ©♭trang©·re. Et si cette oeuvre continue © nous toucher, alors que cette vie n'en finit pas de nous d©♭concerter, c'est qu'elle poss©·de une jeunesse, une insolence, une ©♭nergie sur lesquelles le temps n'a gu©·re eu de prise. Aragon a ©♭t©♭ aim©♭ autant que ha© , admir©♭ autant que d©♭cri©♭, © la fois pour de bonnes et de mauvaises raisons. Il ne s'agit dans ces pages ni de l'acquitter ni de le condamner, mais d'en revenir au myst©·re m©®me de celui dont on a pu dire qu'il avait ©♭t©♭ sans doute "le dernier des g©♭ants de notre temps"."--P. [4] of cover.