Clairement un titre qui me tapait dans l'œil depuis sa sortie où j'avais littéralement craqué pour sa couverture. Pour avoir désormais lu le livre, elle illustre parfaitement le contenu. Alors quand ce dernier et l'emballage se marient aussi bien, ça ne peut donner qu'une lecture coup de cœur (note : 4,5/5...mais comme on ne peut pas mettre de demi point...)
On accompagne au fil des pages un duo improbable, Adela, femme de ménage noire et Bud, ex-flic reconverti en détective privé alcoolique. Un concours de circonstances amène Adela à faire quelques heures de ménage chez Bud au moment même où Birmingham est confrontée à la disparition de petites filles noires. Le détective blanc et la femme de ménage noire se retrouveront à mener l'enquête côte à côte dans une Amérique ségrégationniste. Une belle histoire d'amitié aussi, pleine de pudeur.
Nous sommes en 1963, au cœur d'une Amérique qui bouillonne : émeutes raciales à Birmingham, marche pour les droits civiques à Washington, le rêve de Martin Luther King, assassinat de Kennedy, le KKK...
j'ai beaucoup aimé accompagner Adela et Bud, qui avancent dans la vie avec chacun leur fardeau et qui vont de l'avant, côte à côte. Une histoire touchante, émouvante, écrite avec sobriété et efficacité.
Une histoire sombre et dure aussi par bien des aspects mais également pleine d'espoir(s), des dialogues teintés d'humour et une bande son égrènée tout au long des chapitres qui vous invite à lire en musique, histoire de mettre le lecteur un peu plus dans l'ambiance. Ambiance qui est sans rappeler un peu "La couleur des sentiments" et "Mississippi burning". Si ces derniers vous parlent, Alabama 1963 est fait pour vous.
Enfin, les auteurs ont brillamment réussi à me faire pleurer sur une bonne dizaine de pages à la fin, ce qui en général est un bon marqueur d'appréciation chez moi. Bravo !
Alors si à ce stade ce n'est pas encore évident : j'ai beaucoup aimé.
Mon seul regret, avoir tourné la dernière page trop tôt. Une bonne excuse pour une relecture ultérieure. ( )