> AU FIL DU TAO, la pêche de Chuang-Tzu, de Osho. — Cet ouvrage se construit autour de poèmes de Chuang-Tzu, un disciple de Lao-Tzeu, commentés par Osho. Etre, naturellement. Tel est un des credo du Taoïsme, que l’on retrouve exposé par Osho tout au long de cet ouvrage. Chuang-Tzu met ainsi l’accent sur l’absence d’effort. Pas de méthode, pas de méditation : être naturel. Essayer d’améliorer la nature, c’est en fait la détruire, car cette impulsion repose sur ce qui n’est pas naturel en nous : l’ego, le désir de faire correspondre l’environnement à une image mentale du "mieux"… Voir l’aspect artificiel du mental, comme le bruit d’une radio dans la campagne qui se surimpose au silence de fond et aux bruits naturels, met en évidence le faux de notre vie. Le "je" est destructeur de la nature naturante, de notre nature propre et lui surimpose son paysage factice. L’homme du Tao voit et comprend qu’il n’y a pas de "je" : sans tension, sans peur, il agit spontanément, de façon parfaitement accordée au son de la vie, sans fausse note (et les fausses notes, nous connaissons bien leur farandole : est-ce que je fais bien ? Vais-je y arriver ? Que vont-ils penser de moi ? etc.). « Ne vous battez pas. N’essayez pas d’échapper à quoi que ce soit. Laissez les choses suivre leur propre cours. Fermez simplement les yeux et allez dans votre propre centre. » Ed. Almasta, 2007 - 313 p.
—3e millénaire, (86), Hiver 2007