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Loading... La mère des mondesby Isaac Asimov
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"Aucun rapport" met en valeur les déjà nombreuses qualités d'Asimov avec sa pointe d'humour se mêlant à une observation pointue des sociétés sous le prisme d'une connaissance approfondie de l'histoire humaine. C'est d'ailleurs ce qui prévaut sur une grande partie de la production liée au cycle de Fondation. Avec le recul, on sent venir la chute assez vite, surtout si on a en mémoire celle de la Planète des Singes.
"Thiotimoline" est une fausse thèse scientifique, un amusement assez ardu à lire sur une substance qui se dissoudrait avant même d'être en contact avec l'eau. Le genre de trucs qui font vaguement sourire, et rire surtout les scientifiques, et on imagine que ce doit être la nouvelle de chevet de Sheldon Cooper de Big Bang Theory.
"La Course de la Reine rouge" vaut déjà la lecture : sa construction habile parvient à conserver son mystère et un suspense similaire à celui de ses meilleures nouvelles de robots. Tout commence par le cadavre d'un physicien dans une centrale nucléaire dévastée avec, pour seul indice, un traité scientifique rédigé en grec ancien. Si on voit assez tôt ce qui peut en découler, le traitement permet des développements vertigineux avec cette verve et cette clarté pédagogique qui feront sa renommée.
"Cul-de-sac" et surtout "la Mère des Mondes" reposent sur des principes similaires, avec la psychologie comme clef d'analyse et moteur de décisions géopolitiques d'envergure. En connaissant la psyché des hommes, et en sachant exactement sur quoi appuyer, en jouant sur leurs complexes, on peut obtenir ce qu'on désire (de la guerre à la paix). La première nouvelle se situe dans l'empire galactique, alors que la seconde constitue une sorte d'introduction aux Cavernes d'acier, donc un très intéressant prélude établissant les rapports de force existant entre la Terre et ses colonies. On y retrouve nombre de subtilités propres à Asimov, avec ses héros au physique ingrat mais à l'intelligence redoutable, sortes de Columbo du futur, qui jouent de leur apparente faiblesse pour mieux déceler, puis jouer avec, celles des autres. Et, comme dans Fondation, ce sont les diplomates avisés, placides, raisonnables, qui parviennent à dégoupiller des situations inextricables et à manipuler les puissants, les arrogants et autres dirigeants égocentrés. Logique et opiniâtreté, les deux principales qualités d'un Wendell Urth ou d'un Elijah Bailey. ( )