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> VIVRE L'ÉVEIL, Un appel à l'évolution au-delà de l'ego, d'Andrew Cohen. — Andrew Cohen (voir 3e millénaire n°32, 42, 57 et 65) a engagé toute sa vie dans la recherche spirituelle après avoir entendu un appel, vers l’âge de seize ans, au travers d’une expérience qu’il qualifie de « conscience cosmique… surgie de l’inconnu. » Des années plus tard, au contact de H.W.L. Poonja, il vécut une véritable « explosion intérieure. » Ce livre est un entretien dense sur la nature de l’Éveil, mais aussi sur les obstacles semés par l’ego sur la voie spirituelle. Car les chercheurs ne recherchent pas « le défi d’une transformation véritablement radicale, mais une échappatoire facile au tumulte et à la complexité de la vie… Ils ne cherchent pas quelqu’un qui va tuer leur ego ! » C’est bien là le paradoxe de la dualité intérieure dans une recherche spirituelle : c’est souvent l’ego qui nous mène sur cette voie puis qui, face à la nécessité de sa dissolution, fait marche arrière. A. Cohen est sans concession vis-à-vis de l’engagement personnel et sur ce à quoi l’on doit renoncer. Car pour lui, nous sommes face à une énorme responsabilité, non seulement envers nous-mêmes mais également envers l’Humanité. « La raison d’être de l’Eveil est que nous devenions à ce point conscients que, par notre participation pleine et entière, nous commençons à guider réellement et activement le processus évolutif lui-même. […] Voyez-vous, l’évolution a désespérément besoin de nous tous. […] C’est pourquoi il est tellement, tellement important de vouloir être libre plus que toute autre chose, non pas pour nous-mêmes mais pour l’évolution de la Vie elle-même. »
Ces entretiens poussent le lecteur à une saine interrogation sur les motivations réelles de sa quête. Ed. La Table Ronde, 2004 - 140 p.
—3e millénaire, (72), Été 2004

> VIVRE L’ÉVEIL, de Andrew Cohen - Éd. le Souffle d’Or. — Quand son interlocuteur candide lui demande comment reconnaître un bon maître spirituel d’un mauvais, Andrew Coehn n’hésite pas : “Si vous ne désirez en fait que flatter votre ego et lui offrir un bien-être mieux adapté au monde, choisissez un gentil garçon ou une gentille fille, qui vous consoleront dans le sens du poil. Mais si c’est la liberté intérieure qui vous intéresse, alors choisissez quelqu’un de rude, qui s’escrimera à concasser votre ego en mille morceaux.” D’abord, le lecteur se rebiffe : “Pour qui se prend cet homme ? Et pourquoi serais-je assez “maso” pour me mettre entre les mains d’un tel concasseur ?” Mais le propos de Cohen est si clair, si simple, que l’on est quasiment obligé de poursuivre la lecture de l’entretien. Et bien vite, on se laisse prendre. Certes, il existe une évolution progressive de la vie et des êtres, mais le fait de répéter sans cesse que l’on ne se sent “pas encore prêt” et de repousser toujours à plus tard le grand saut dans l’inconnu de la vraie liberté - qui supprime tous nos attachements, même déguisés en “amours” - signale simplement que la plupart d’entre nous préfèrent la sécurité d’un confort endormi à la joie inouie de l’abandon à notre nature profonde.
Et pourtant, celle-ci palpite en nous à chaque seconde... simplement recouverte de toiles d’araignée, qu’un éclair de courage suffirait à nettoyer. Un étonnant traité de savoir vivre. (Patrice van EERSEL)
—Nouvelles Clés