Peut-être est ce parce que je n'ai pas lu "Dans la prison" précédemment, mais j'ai eu beaucoup de difficulté à comprendre ce manga de Hanawa. J'ai cherché de l'information sur l'auteur par la suite, mais à part confirmer le caractère autobiographique d'une facette de ce livre, ça ne m'a pas aidé à tirer tout au clair.

Le livre est divisé en deux volets, que je qualifierai plutôt de "facettes" que d'histoires. L'une est une série de dessins expliquant comment Hanawa a pris possession d'une arme à feu (au Japon, ça ne se trouve pas à chaque coin de rue -- à ce sujet, voir le film BULLET BALLET, de Shinya Tsukamoto), qu'il a travaillé pour remettre en bon état. L'autre est un récit ésotérique de possession par un esprit, qui se passe au Moyen Âge.

Le volet sur l'arme à feu ne nous apprend finalement pas grand chose sur Hanawa. Il nous parle plutôt en long et en large de comment restaurer un revolver rouillé, d'un point de vue de fanatique de la chose. Ceux qui ne s'intéressent pas à ces objets passeront sûrement vite sur ces passages... "Youppi! Passionnant...." : ce que je me disais, sur un ton sarcastique, en lisant en diagonal les pages illustrant en détail l'intérieur d'un Colt.
Le volet du récit moyen-âgeux a plus capté mon attention, mais son aspect ésotérique et le fait que les sutras sont retranscrits phonétiquement sans être expliqués était très fatiguant, après quelques pages de lecture.
Je ne peux vraiment rien dire de positif sur ce livre, mais je garde espoir qu'en lisant "Dans la prison", j'aurai un meilleur aperçu du talent qui a mené Hanawa au festival d'Angoulême. ( )